La pension de réversion donne une certaine stabilité financière au marié ou à la veuve face à la perte d’un revenu. Elle s’applique aussi bien dans le régime de base que dans les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC. Cependant, avec les situations familiales de plus en plus complexes, de nombreuses personnes s’interrogent sur la pension de réversion de la deuxième épouse. Cette dernière peut-elle y prétendre ? Si oui, sous quelles conditions ? C’est ce que nous vous expliquons ici.
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Le cas particulier de la pension de réversion de la deuxième épouse
La pension de réversion est un droit attribué au conjoint survivant d’un assuré décédé. Elle l’aide à avoir une partie des fonds que percevait ou aurait touchés le défunt.
Dans le cas d’un remariage, la situation devient plus complexe. En effet, si le défunt avait été marié plusieurs fois, la réversion peut être partagée entre les conjoints survivants et les ex selon la durée respective de chaque union. Ainsi, la deuxième épouse peut avoir une part de la pension si elle était mariée au disparu au moment de son décès et si ce dernier a ouvert des droits à la retraite.
Si la première femme est divorcée, et toujours célibataire, elle peut également avoir une fraction de la réversion. Le partage se fait au prorata de la durée des unions. Plus la période de vie commune est longue, plus la part de la pension sera élevée.
Les conditions pour la deuxième épouse
Pour toucher la pension de réversion, la deuxième épouse est tenue de remplir certaines conditions. Son mariage avec le défunt doit par exemple avoir été officiellement reconnu et son âge minimum est fixé à 55 ans (dans le régime général, sauf cas d’invalidité ou de majorations). Ses revenus sont aussi cantonnés à une certaine limite et elle doit être célibataire.
Dans les régimes complémentaires ARRCO et AGIRC, le taux de réversion est de 60 % de la pension du disparu, sans condition de ressources financières, mais toujours avec l’exigence d’un mariage légal. Il peut y avoir certaines majorations en cas de présence d’enfants, d’invalidité ou selon la date de départ à la retraite du défunt.
Comment se fait le calcul de la réversion ?
Le calcul dépend de plusieurs critères :
- le taux de réversion appliqué (54 % pour le régime général, 60 % pour l’ARRCO et l’AGIRC),
- la durée de chaque union pour le partage entre les conjoints,
- le montant total que percevait le défunt,
- les majorations éventuelles pour les enfants à charge ou pour âge avancé.
Déclarez donc correctement toutes vos périodes de mariage et votre situation personnelle pour que la caisse de retraite calcule la pension due à chaque bénéficiaire.

Les démarches et effets du droit
Pour avoir la pension de réversion, la personne concernée doit en faire la demande auprès de la caisse d’assurance retraite ou des régimes complémentaires. La date d’effet dépend du moment du dépôt du dossier. Dans certains cas, le veuf ou la veuve peut également avoir des rappels de paiement sur les mois précédant la demande.
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Jean-Paul Leroy est un spécialiste des marchés immobiliers et des stratégies d’investissement. Il apporte une vision experte des tendances du secteur.





